Bilan de la rentrée
Equipe pédagogique
M. Duret, IEN/A a remplacé M Petinarakis comme Inspecteur en charge de l’école de la CSI.
L’école a accueilli Mlles Philippat, Sayah et Senigallia et M Loscos comme nouveaux enseignants en classes françaises et Mme Paredes, enseignante en section portugaise. Mmes Godet et Michel remplacent Mmes Bertaud et Troxler actuellement en congés maternité.
Effectifs
479 élèves inscrits à la rentrée pour 479 places.
La section espagnole notamment est complète et a dû refuser des élèves candidats qui avaient en principe le niveau pour intégrer la CSI. Au total 16 élèves n’ont pas pu entrer à l’école faute de place.
Contrairement à l’année dernière, cette année il n’y a pas eu de contestation de ces refus de parents d’élèves de candidats (ayant été refusés faute de place), ce qui est probablement dû à la faiblesse des réseaux sociaux de ces parents, qui n’ont pas tenté d’activer des « leviers » divers pour que leurs enfants soient admis. On peut néanmoins supposer que des contestations et des litiges continueront à se produire à l’avenir, comme cela a été le cas par le passé, le manque de place étant souvent un argument inacceptable pour certains parents.
Certains élèves se sont désistés ou ont déménagé depuis la rentrée : nous avons aujourd’hui 475 élèves, mais il y a déjà 8 dossiers de candidatures pour des élèves arrivant de l’étranger fin décembre (qui ont manifestement un très bon niveau en langue).
Effectifs par niveaux
4 classes de CP = 86 élèves ; 3 classes de CE1 = 77 élèves ; 4 classes de CE2 = 111 élèves
3,5 classes de CM1 = 97 élèves ; 3,5 classes de CM2 = 104 élèves
A noter : compte-tenu des difficultés inhérentes à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture dans deux langues différentes, l’équipe pédagogique a jugé préférable de « réduire » le nombre d’élèves par classes en CP par rapport aux CM1 et CM2.
Effectifs par sections
Anglais = 134 élèves ; Allemand = 85 élèves ; Espagnol = 83 élèves ; Polonais = 55 élèves ; Italien = 50 élèves
Portugais = 35 élèves ; Japonais = 28 élèves ; Chinois = 5 élèves
Le projet d’une création de second pôle d’enseignement international à Lyon continue à être évoqué en « haut lieu » sans que rien ne se concrétise. L’école primaire de la CSI reste en sureffectif au quotidien : l’école était prévue pour 100 élèves de moins, ce qui implique sur-densité et promiscuité dans toutes les parties communes, des toilettes au préau, en passant par les couloirs, la BCD, le gymnase, la cantine, …
Les élèves se comportent bien compte-tenu de ces contraintes d’espaces, mais il ne faut pas minimiser les risques.
Projet d’école : Mise en place de « l’aide personnalisée »
Suite aux réorganisations mises en place par le Ministère de l’Education Nationale, l’école primaire de la CSI doit, comme toutes les écoles, mettre en place le « soutien personnalisé aux élèves », parallèlement à l’organisation des nouveaux horaires, puisque les enfants ont 2 heures de cours en moins par semaine depuis cette rentrée.
Ce nouveau dispositif officiellement destiné à lutter contre l’échec scolaire doit bien être distingué des RASED (Réseaux d’Aide et de Soutien aux Elèves en Difficultés), qui s’adressent aux enfants présentant des troubles importants des apprentissages et/ou du comportement, dépassant les compétences des professeurs des écoles et nécessitant une prise en charge spécifique avec des professionnels spécialement formés (maîtres spécialisés et psychologues scolaires). Bien que les RASED semblent voués à une diminution significative de leurs effectifs, on ne peut confondre leur action avec ce qu’est le soutien scolaire fait par les professeurs des écoles.
Dans ce contexte, on notera que la CSI, comme toutes les écoles des 2ème et 7ème arrondissements, n’a plus cette année la possibilité de recourir à la psychologue scolaire. Cette dernière a quitté son poste et n’a pas été remplacée. Seule une aide très ponctuelle est possible mais aucun suivi d’élève sur la durée ne peut plus être envisagé.
A ce jour, et bien que le profil des élèves de la CSI soit plutôt moins problématique que dans d’autres écoles, marquées par un contexte socio-économique moins favorable, l’équipe pédagogique se sent démunie face à quelques enfants qui auraient besoin d’une aide spécifique.
Les enseignants doivent toujours effectuer 27 heures par semaine, mais qui s’organisent différemment, compte tenu de leur obligation de faire du soutien scolaire.
Concrètement, compte-tenu des spécificités de la CSI (transport scolaire, cours de langues, cours de FLE, sureffectifs) la mise en place de nouveaux dispositifs est extrêmement complexe. Aujourd’hui ce soutien est proposé sous deux formes :
- pendant le temps de classe, avec un deuxième enseignant qui vient travailler avec certains élèves en particulier
- en plus du temps de classe (séances de 45 minutes), pour des petits groupes, après ou avant le repas (seul moment disponible compte-tenu de la contrainte du transport scolaire).
Ce soutien est proposé aux élèves selon les difficultés qu’ils rencontrent et est soumis à l’accord des parents.
A priori ce ne seront pas toujours les mêmes élèves qui seront en soutien, mais, de fait, certains ont plus de difficultés que d’autres…. Par ailleurs, il n’est pas certain, au plan psychologique, que le soutien convienne bien aux enfants qui se sentent déjà « saturés » de français ou de mathématiques. La participation à la chorale, au yoga ou tout simplement le fait d’aller en récréation peuvent être aussi, si ce n’est davantage, bénéfique à certains enfants. On peut également s’interroger sur la bonne disponibilité intellectuelle d’un élève pendant l’après-midi lorsqu’il doit enchainer les heures d’apprentissage, avec une trop courte pause pour le repas.
Les parents d’élèves ajoutent que ce dispositif peut induire des effets pervers en terme de stigmatisation des élèves ayant des difficultés récurrentes tout au long de l’année. L’élève qui se verra proposer un soutien en maths, en français et ce, plusieurs fois dans l’année, sera amené à « rater » des activités qu’il a pu choisir en début d’année (ce qui peut entraîner déception et frustration et être vécu comme une punition) et il peut être stigmatisé par rapport aux élèves qui vont peu ou pas en soutien. Ce nouvel outil peut-être utile, mais peut également être discriminant et lourd à vivre pour les enfants. Enfin, la suppression de deux heures de cours, rend encore plus difficile la réalisation du programme à la CSI, où 6 heures sont déjà consacrées à la langue. Sans parler de la réduction du temps consacré aux matières d’éveil. A long terme on peut se demander si cette organisation n’aura pas un impact sur le nombre d’heures de langues qui devra peut-être être réduit pour que le programme français puisse être réalisé.
L’organisation mise en place depuis la rentrée sera évaluée par l’équipe pédagogique à la fin du trimestre, à la suite de quoi, des modifications seront éventuellement envisagées. Ce bilan sera effectué à l’aune de la question essentielle : cette forme de soutien est-elle pertinente et utile pour les élèves ?